Le cégep : un passage important dans la vie des jeunes

Les études supérieures, ils y croient encore. À preuve, « 96 % des jeunes qui ont été sondés affirment que l’éducation reste une valeur fondamentale pour eux », confirme Christian Bourque, vice-président exécutif et associé chez Léger, en s’appuyant sur les résultats obtenus dans le plus récent sondage commandé par la Fédération des cégeps, Perceptions des jeunes 15-24 ans sur le cégep.

Une question de valeur

Le mot valeur résonne encore et toujours dans la tête et dans le cœur de Laurence Vollant-Vachon, une jeune étudiante autochtone en sciences-humaines, lorsqu’elle prend les transports en commun et se rend au cégep de Ste-Foy afin de suivre ses cours. « Une de mes valeurs principales, c’est la famille, c’est pour elle que j’étudie, affirme-elle. Il y a une certaine pression qui est exercée par ma communauté pour que je réussisse, et que j’apporte une contribution concrète dans notre milieu de vie. Mais c’est aussi une grande source de fierté », confie la jeune femme.

Le désir de s’accomplir – retourner au cégep après 30 ans

Dans le cadre du sondage Léger, 81 % des personnes sondées ont affirmé être allumées par une carrière dans laquelle elles s’accompliront pour expliquer leur intérêt envers un diplôme d’études collégiales. Émilie Jacques est aujourd’hui âgée de 37 ans. Elle ne représente plus tout à fait le public cible du sondage. Mais elle a effectué un retour au cégep en soins infirmiers après avoir été coiffeuse quelques années et maman à la maison pendant dix ans pour élever ses quatre enfants. « J’aimais m’occuper de mes enfants, mais je ne me sentais pas valorisée. J’avais besoin de m’épanouir, et j’ai toujours aimé le milieu de la santé. Le facteur déterminant a été ma santé mentale », confie-t-elle, en précisant que le défi est à la hauteur de ses ambitions.

Un diplôme important

Pour 83 % des jeunes qui ont été sondés, le passage au cégep représente une étape importante dans leur vie. Cette étape charnière leur permet de réfléchir à leur parcours, d’apprendre un métier ou de compléter une formation générale menant à l’université. Dans cette perspective, le diplôme d’études collégiales revêt une grande importance pour 79 % d’entre eux.

Samuel Cahil, étudiant de 19 ans en sciences humaines, joue au football dans l’équipe des Titans au cégep de Limoilou. Bien qu’il aspire à remporter un deuxième Bol d’or cette année, étudier demeure toutefois sa priorité. « Je dois absolument obtenir mon diplôme d’études collégiales. Ma carrière de footballeur prendra fin un jour, et il me faudra entrer sur le marché du travail. J’ai besoin de m’accomplir dans la vie, et avoir un emploi satisfaisant m’aidera à combler ce besoin », affirme-t-il avec conviction.

Il est indéniable que les étudiantes et les étudiants peuvent être éprouvés par diverses sources de préoccupations au cours de leur parcours académique, ce qui peut parfois affecter leur motivation et représenter un frein à leur enthousiasme. Le sondage révèle d’ailleurs que 52 % des personnes répondantes attribuent leur stress à des problèmes financiers liés à leurs études. De plus, la pression rattachée à la performance et à la réussite scolaire est ressentie par 53 % des jeunes interrogés. Fait à noter, les cégeps mettent à la disposition des populations étudiantes de nombreuses ressources afin de les épauler dans leur cheminement.

En résumé, les établissements du réseau collégial public offrent une multitude d’occasions positives et significatives à saisir, telles que l’accomplissement personnel, la socialisation, l’apprentissage d’un métier, une meilleure préparation pour l’université, et la possibilité de choisir et d’exercer un emploi gratifiant. Ces éléments font des cégeps des lieux qui inspirent un avenir plus épanouissant. Les perceptions recueillies dans ce sondage ne sont pas trompeuses, mais plutôt très prometteuses.